Profil original pour une entreprise originale
Dans les années trente et quarante l’entreprise féminine répondait à des besoins spécifiques de la famille urbain. La gestion du quotidien revenait de droit aux femmes. Créatrices d’entreprises elles développeront leurs produits en étroite coordination avec les *épouses-même*, femme au foyer. Partageant les unes et les autres une ville touchée par les bouleversements sociaux. Ces créatrices étaient appelées à jouer d’un rôle dans leur cité. Femmes conseillères, elles vont apporter initiation, expertise, médiation, et vont contribuer à recréer à recréer l’équilibre nécessaire au maintien de l’ordre parental.
Ce sont ces femmes qui vont permettre au harem d’exister, et ce sont-elles aussi, qui vont œuvrer pour son ouverture sur sur le monde extérieur. Leur liberté d’intervention dans l’espace public, demeure tout de même conditionnée par leur maitrise absolue des normes sociales. Dépositaire elles-mêmes de ces normes, leur accès à l’intimité des foyers restait tributaire d’une double aptitude a respecter et a traverser les frontières entre sexes et générations. Aptitude appelant, force de caractère, sens aigu du social, et capacité développées de communication. Toutes des qualités fortement prise dans un contexte ou la gestion de l’économique passe nécessairement par la gestion du sociale, voire du culturel. Leur expertise ne se limitait pas a leur champ d’intervention directe, elle correspondant également a d’autres niveaux de demande sociale : le choix d’un conjoint, le règlement différent, «les missions top secret» qui accompagnaient les autres fonctions de négoce, de mise en relation d’affaire et de délégué. Le tout dans une étonnante capacité a faire jouer plusieurs registres de façon simultanée. Misse au service des femmes, une telle capacité a contribué à alimenter la complicité féminine combien nécessaire a l’effritement de l’autorité masculine.
Zakia Salim
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