les mutations des entreprises féminines

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        L’ouverture sur l’économie capitaliste, déclenchera une modernisation des structures sociales, celle-ci accompagnée de l’avancée en matière   de solarisation de la fille. D’un exode rural de plus en plus massif constituent les factures qui auront le plus d’impact sur de l’entreprise traditionnelle féminine.

    Cette modernisation initiée par le Protectorat, précipitera le déclin de certaines formes d’organisation des métiers.les attributions des corporations seront de manière générale, déplacées vers les administrations modernes : chambre de commerce, chambre d’artisanat…[1] Ces instance reconnaitront plus facilement les métiers de tout organisation, la plupart des activités féminines.

      La création des coopératives après l’indépendance, ne profite qu’à une minorité de métiers, broderie et tissage, intéressant très peu de femmes dans ces mêmes secteurs. Les autres, couturières, dellatat, cuisinières…. Ne vont bénéficier d’aucune formation les aidant à améliorer leur produit ou service. Elles devraient compter sur leur propre effort pour promouvoir leur activité. Les unes et les autres continueront à prendre appui sur leur entourage, un entourage lui-même paupérisé, pour lutter contra la marginalité, avec des chances minimes de toucher une clientèle haut de gamme. Elles seront amenées à créer méthodes de travail et d’emploi :

       Les dellalat vont occuper la rue en qualité de marchandes ambulantes proposant des vêtements usés ou, à tous risques et périls, des produit de la contrebande. Elles partiront à l’aventure recherchant ces produit directement dans l’une des zones frontalières avec aucune certitude de garder les achats jusqu’à leur destination final. D’autre feront les tournées journalières recherchant   des clients au cœur même de l’administration publique. Plusieurs administration seront transformées en espace permanent de promotion et de vente, et vu aussi le climat d’assurance qu’elles procurent à la vendeuse. Des formules de crédits sur mesure, seront développées par ces promotrices, nouvelle génération, des facilités de paiement adaptées à chaque cas accompagneront toutes leurs actions de promotion et de l’absence de toute politique d’accompagnement ou de protection.

     La brodeuse était quant à elle, amenée presque de façon intuitive à adapte son produit aux nouveaux besoins du foyer moderne. Elle devait alors inscrire son activité dans le mouvement, en cherchant à influer dur les nouvelles habitudes de consommation des jeunes ménages, plus intéressés par l’acquisition de l’objet brodé seront proposées, il décorera une télévision, un réfrigérateur, plus tard, une boite de kleenex ou un fond de plateau.

     D’autres petits métiers ne résisteront plus très longtemps à la mécanisation, faisant ainsi perdre aux femmes une source constante de revenu.

     En même temps, l’exode de la main-d’œuvre rurale augmentera la pression sur un marché du travail dominé par les qualifications artisanales. Pourtant, la facilité de bénéficier des réseaux féminins d’apprentissage et d’emploi, contribuera à l’insertion rapide de cette main d’œuvre en déplaçant une bonne partie des activités, autrefois nobles  vers les nouvelles venues. L’exemple type serait migrantes à partir des années soixante-dix.

     Cependant, n’intégrant pas forcément l’esprit et les normes du métier, peu qualifié et sous-payés, ces femmes vont développer un artisanat de l’urgence et de l’exécution au détriment des qualités artistiques et de création.

    La scolarisation réduira, à son tour, l’impact que joue dar m’al’ma en prenant en charge une partie des fonctions assurées, dans un passé proche par ces des formatrices. D’autres activités apprises directement dans un manuel forant leur apparition : point de croix, crochet, broderie yougoslave…. Auxquelles les jeunes filles initieront, à leur tour, leur propre mère en donnant l’occasion à d’autres initiatives de création  de micro-entreprise familiale.

     La mixité dans les écoles précipitera également l’ouverture de la société féminine sur la société masculine, en accélérant la disparition d’un grand nombre de besoins en services exclusivement féminins : orchestres coiffeurs ou traiteurs vont développer leur activité dans un environnement plus  favorable à une intervention  masculine.

    Ainsi, à partir des années soixante-dix, les premiers orchestres masculins écarteront progressivement les orchestres féminins sans formation et sans équipement moderne. Ces derniers se produiront désormais dans les événements les moins importants et toucheront à peu prés le quart du cachet de l’orchestre masculin. Les coiffeurs se substitueront progressivement aux coiffeuses et, de leur cote, les anciennes malma cuisinières en salariées dans des entreprise gérées par les hommes. Ils seront désormais aux neggafat par donner aux coiffeurs  une touche  de modernité. Et les traiteurs transformeront leurs clients.

Ceci dit, la scolarisation augmentera les chances d’une participation structurée de la femme dans l’économie en tant que chef d’entreprise, Pourtant, l’ouverture des perspectives d’entreprise pendant les années quatre vingt, qui a coïncidé avec l’ajustement structurel, ne profitera qu’a une minorité de femmes possédant leur propre financement. Les banques n’interviennent comme première source de financement que dans 11,7 % des cas des entreprises créent par les femmes. Les autres ne pouvant présentés les garanties nécessaires doivent trouver d’autres solutions.

L’arrivée en masse des diplômées, sur un marché du travail ne pouvant répondre aux attentes d’une population féminine qualifiée, et rejetant le salariat, crée dans le même ordre d’idée, un climat favorable aux anciens réseaux de solidarité familiale et au travail souterrain et indépendant. Un fait récemment notable est considéré ce retour comme une stratégie d’insertion rapide dans le marché d’emploi, d’évitement du salariat, ou comme solution intermédiaire d’attende de jours meilleurs, l’activité artisanale semble s’adapter aux contraintes aussi bien sociales que financière qui pèsent sur la participation de la femme à l’économie.

Ces jeunes diplômées se mettent au travail, développent leur propre emploi, améliorent leur produit. Mais elles sont rarement accompagnées dans cette lutte, sinon par des intermédiaires. Leurs salaires sont bas, et elles commencent à peine à s’organiser très timidement dans quelques structures de groupe (associatif ou coopératif)

Zakia Salim

[1] Les femmes sont sous représentées dans ces chambres.

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